L’engagement de Nolwenn Leroy :
« Un dimanche d’été et une toute petite fille, les cheveux ébouriffés par un vent assommant…
Une porte… Et devant elle, une marche. Elle lève les yeux et devant elle, une autre encore…
Des marches et des marches jusqu’à l’infini, s’étirant en une infernale spirale.
Comme un tourbillon marin la spirale m’a toute entière aspirée et de ce premier contact avec « Le Phare » il ne me reste qu’une violente et étrange sensation.
« Le Phare » : Tour de Babel ne parlant que la seule langue vraiment universelle, celle des oiseaux qui le frôlent avec leurs ailes; cela n’est resté longtemps pour moi qu’une belle image poétique et magique.
Telle Cathy des « Hauts de Hurlevent », je m’imaginais apeurée derrière la vitre, perdue son mon îlot, affrontant les effrayantes nuits de tempête, guettant jusqu’au délire dans l’ombre des vagues, le visage implorant des défunts, les âmes perdues frappant aux carreaux…
Mais la cruelle réalité m’a un jour rattrapée : ces vieillards de pierre et de bois qui bravent l’océan depuis toujours pour ramener sain et sauf le marin à sa fiancée sont en danger et il est urgent d’agir pour les sauver.
Alors je me suis engagée pour ce combat… Un combat très rude. En effet, l’entreprise est immense.
Et si les phares sont aussi des rêves de pierre perdus dans l’océan, nous nous devons de nous battre pour eux. Ces rêves ne peuvent et ne doivent pas mourir. Ils sont, ne l’oublions pas, les rêves du futur, les rêves de nos enfants. »
Nolwenn Leroy